14.2.12

Se pleindre le ventre plein


Cette expression me fait penser à nous en se moment, petits québecois expatriés dans une contrée loin de la sienne où les coutumes ne sont pas les notres. Ça prend du temps à se défaire de ses mauvaises habitudes, comme se pleindre de tout et de rien ou bien de notre impatience un peu partout ou bien encore de notre besoin de tout avoir... Je vous parle de cela, car ces jours-ci (et je crois pour les jours à venir aussi) je me sent coupable de me pleindre que je n'ai pas encore tout ce qu'il me faudrait dans la maison ou bien sur le choix de nouriture que nous avons.

Car quand je me lève le matin, et que je vois cette petite puce ou bien ce petit coco, avec Philippe à mes côté,












je me dis que j'ai tout ce dont j'ai besoin


.....


 
Et quand je regarde un peu plus loin que le bout de mon nez, je me rend compte que j'ai beaucoup plus que j'ai besoin dans cette grande maison, climatisée, avec électricité, eau courante et internet...




Alors, je vais essayer au plus profond de moi-même d'apprécier ce que nous avons et de cesser de me pleindre le ventre plein, surtout en cette journée de pluie...

N'y voyez rien de négatif, ni de déprimant, ce n'est qu'une partie du choc culturel auquel nous devons faire face, mais je dois vous avouer que ce sera la partie la plus difficile avec laquelle nous devrons vivre. Je vous en reparlerai sans doute une autre fois, lorsque leur culture me sera plus famillière et que ce sentiment de culpabilité se sera un peu estompé.

Sur ce, bonne St-Valentin xxx 



5 commentaires:

  1. Geneviève M.15/02/2012 05:22

    Une belle réflexion Cynthia.
    En effet, nous aussi on va avoir beaucoup à apprendre via votre expérience là-bas ...
    :)

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  2. Le plus difficile c'est qu'assis confortablement dans notre divan, nous n'avons qu'a lever les yeux pour voir une famille malfache vivant l'autre côté de la cloture ceinturant notre village d'expat, dans ce qui ferait office de "petit cabanon" selon le standard québéçois, vivant directement sur la terre battue, cuisinant directement sur le feu de camp, mangeant sur le sol....

    Lorsque nous allons a la piscine, a chaques soir a mon arrivé a la maison, nous passons devant cette famille malgache, serviette de plage a la main, avec nos lunette fumée coutant 3 mois de salaire malgache bien posée sur notre nez de "vasa", ils nous regarde passer de leur côté de la cloture et je me demande plein de culpabilité ce que je penserai de nous si j'étais a leur place...

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  3. Evidemment, ce problème de culpabilité est sans fin et insoluble. Il est tout de même difficile de constater que la plus probable des solution est de développer une insensibilité a la pauvreté locale, d'apprendre a apprécier vraiment la chance que nous avons et faire de notre mieux pour leur apporter l'aide que nous pouvons leur apporter a l'échelle de nos moyens, et ce, sans compromettre notre propre équilibre.

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  4. Je crois vraiment que la culpabilité s'estompera quand vous aurez le sentiment de les aider. Soit par l'argent qu'une grosse compagnie apporte dans ces pays en voie de développement ou en effectuant du bénévolat...Bon courage, nous on sait que vous êtes de bonnes personnes sensibles et aimables! xoxox

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  5. Votre conscience et lucidité face a cela vous honore...Je suis certains que les malgaches seront heureux de vous compter avec eux...

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